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KÉPLER

honneurs ni les applaudissements des hommes ; n’affectant aucune supériorité sur les savants, aujourd’hui obscurs, auxquels sa correspondance est adressée, il montra constamment la même déférence respectueuse pour le vieux Mœstlin, dont la seule gloire, à nos yeux, est d’avoir formé un tel disciple. Lorsque, maître déjà de ses plus grandes découvertes, il lui fallait chaque jour descendre des hauteurs de sa pensée pour lutter avec les vulgaires nécessités de la vie, il ne se plaignit jamais de voir son mérite méconnu ou contesté, et toujours enfin il accepta simplement, sans murmure ni chagrin, les travaux ou les emplois, quels qu’ils fussent, qui pouvaient l’aider à nourrir sa famille.

Les lois de Képler sont le fondement solide et inébranlable de l’astronomie moderne, la règle immuable et éternelle du déplacement des astres dans l’espace ; aucune autre découverte peut-être n’a enfanté de plus nombreux travaux et de plus grandes découvertes ; mais la longue et pénible route qui l’y