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ET SES TRAVAUX

en adopter et sans en justifier aucune, et quand l’idée vraie a traversé son esprit, il n’a su ni la saisir ni l’exploiter.

Après avoir dit que la cause du mouvement est dans le corps du soleil, il suppose que la rotation de cet astre se transmet aux planètes et les entraîne ; il admet plus loin une force magnétique dépendant de l’orientation de l’axe du corps attiré. Des vues extrêmement vagues sur la nature de l’attraction le portent ailleurs à croire qu’elle est inversement proportionnelle à la distance, et l’on a remarqué qu’avec une bien légère modification son raisonnement, qui n’en serait pas meilleur, conduirait à la loi véritable. Cela ne l’empêche pas de croire que la planète, étant tantôt plus près et tantôt plus loin du soleil, doit en être alternativement attirée et repoussée. Par une contradiction qui montre mieux que tout le reste l’incertitude de ses idées, il se demande encore si la planète, renfermant sa force en elle-même, n’est pas douée d’un principe actif qui la meut en même temps