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ET SES TRAVAUX

ter sans limite. La lune a échappé jusqu’ici aux tables les plus exactes, mais les inégalités, il faut bien le remarquer, ne sont nullement des dérangements ; plus heureux que Tycho, nous en connaissons aujourd’hui les principes ; les lois du phénomène, quelque compliquées qu’elles soient, n’en sont pas moins absolues et immuables, et l’accord de plus en plus parfait de la théorie avec l’observation est une des preuves les plus décisives de la perfection de l’une et de l’autre.

Le plan de l’orbite de la lune forme, comme on sait, un angle de 5 degrés environ avec celui de l’orbite terrestre, habituellement nommé écliptique. Mais, en conservant une inclinaison à peu près constante, cette orbite tourne avec une vitesse telle, que son intersection avec l’orbite terrestre, que l’on nomme la ligne des nœuds, accomplit une révolution complète en dix-huit années et huit mois.

Telles étaient les lois simples découvertes par Hipparque et acceptées par ses successeurs.

Tycho, en voulant les vérifier, fut conduit à les