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TYCHO BRAHÉ

par ces légers bâtons, a su pénétrer les voûtes célestes. Ils sont de bois, mais l’or lui-même envierait leur gloire, s’il pouvait la connaître. »

Malgré son admiration pour l’illustre Polonais, Tycho n’admettait pas le système de Copernic, la doctrine du mouvement de la terre lui semblait contredite par les expériences de chaque jour.

Les objections que Tycho croit les plus fortes contre le mouvement de la terre sont empruntées la mécanique. Elles s’évanouissent devant les premiers principes de cette science, qui n’existait pas alors et qui, créée par Galilée, devait fournir, au contraire, des arguments irrésistibles en faveur du système de Copernic et convaincre les plus opiniâtres, longtemps avant que, de nos jours, M. Léon Foucault vînt, par ses belles et ingénieuses expériences, en montrer enfin l’évidence égale à la certitude.

La grandeur qu’il faudrait supposer aux étoiles avait également préoccupé Tycho comme un argument très-sérieux contre le mouvement de la terre.