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CHAPITRE IV
SUR LES TOMBES DU CIMETIÈRE
— Si vous voulez, Vaissette, dit le sous-lieutenant Lucien Fabre, nous pourrions faire quelques pas aux abords du village, pour nous distraire.
Le sergent accepta avec empressement. Il n’était plus abasourdi par les événements. Il avait soif d’échanger avec quelqu’un ses pensées, à seule fin de se les préciser.
Le bataillon était rassemblé dans le village de Rémécourt. La veille, la liaison s’était rétablie entre les compagnies, vers le soir, grâce à la fatigue des batteries allemandes. Puis les hommes s’étaient endormis, comme des brutes, sur place. À l’aube saluée par les