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CHAPITRE XI
MALGRÉ LA TEMPÊTE
Ce jour-là, madame Courtois se sentait plus jolie que jamais. Elle était assise sur un fauteuil d’osier, dans son jardin, attendant le lieutenant Lucien Fabre, qui lui avait promis une visite. Les rayons de ce soleil de mars annonçaient le printemps. Ils avaient fait éclater tous les bourgeons et fleurir toutes les haies. C’était une émulation de grâces et de couleurs tendres parmi les arbres des jardins : les grands cerisiers, les amandiers gris, les petits pêchers robustes offraient la délicatesse de leurs corolles blanches ou roses à la lumière, ardente déjà, du soleil provençal.