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SUR LES TOMBES DU CIMETIÈRE

n’est pas seulement la belle terre féconde par qui naissent les oliviers méditerranéens, les vignes des collines tourangelles, les prairies herbeuses des pays normands : c’est cet air, le plus clair du monde, qui vibre de tous les enthousiasmes et des courages révolus, qui viendra bercer, de nos sacrifices consentis, les premiers souffles de nos fils.

— Vaissette, dit Lucien Fabre, allons nous coucher. J’ai remarqué un coin de grenier à foin et j’ai dit à mon ordonnance d’y réserver deux places pour nous.

» C’est une autre vertu de cette guerre que de nous montrer que rien n’est aussi bon que de dormir. Peut-être est-ce pour nous préparer à goûter ce sommeil suprême dans lequel est plongé désormais le capitaine Nicolaï.