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GASPARD DE LA NUIT
Gothique donjon
Et flèche gothique [1],
Dans un ciel d’optique,
Là-bas, c’est Dijon.
Ses joyeuses treilles
N’ont point leurs pareilles ;
Ses clochers jadis
Se comptaient par dix.
Là, plus d’une pinte
Est sculptée ou peinte ;
Là, plus d’un portail
S’ouvre en éventail.
Dijon, moult te tarde ! [2]
Et mon luth camard
Chante ta moutarde
Et ton jacquemart !
J’aime Dijon comme l’enfant sa nourrice dont il a sucé le lait, comme le poète la jouvencelle qui a initié son cœur. — Enfance et poésie ! Que l’une est éphémère, et que l’autre est trompeuse ! L’enfance est un papillon qui