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justice et ne voulant pas attester que la harangue qu’ils ont entendue ne contenait rien d’injurieux, ont pris le parti de se retirer.

Si ces lettres, comme le demande d’Alembert, ont été réunies et publiées en 1755, la brochure qui les contient est actuellement introuvable. Le discours manuscrit de Tolomas n’existe non plus ni dans les archives de la municipalité de Lyon, ni à la bibliothèque de la ville. Le dossier de l’affaire d’Alembert-Tolomas, à la bibliothèque de Lyon, contient 25 pièces. Nous en citerons deux seulement :


« Monsieur et cher confrère,

« Dans le moment que votre lettre, le mémoire y joint et les jettons qui m’ont surpris comme chose que je ne croyais pas avoir méritée dans les règles, M. Bourjelat était avec moi ; il m’a fait part du silence affecté de M. de Malesherbes sur ce qui nous concerne ; lui qui l’avait prévenu il y a quelques semaines, il lui a répondu aux autres articles les moins importants de ses lettres et a laissé celui-là. De plus, il m’a montré une lettre de M. d’Alembert qui lui mande que s’il avait eu l’honneur d’être de la Société royale de Lyon, il aurait eu celui de lui écrire pour le prier de rayer de la liste le nom de Tholomas ou le sien. Ce sont ses termes.

« Enfin il est constant et nous en avons des nouvelles certaines, le discours du père Tholomas a fait une grande sensation à Paris, et nous avons tout lieu de présumer qu’il nous fait perdre la protection de