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L’étude des procès-verbaux suffirait pour fournir une de ces preuves dont l’histoire souvent doit se contenter. En relevant pour plusieurs années le nombre des signatures, j’ai trouvé, pour toutes, les pensionnaires plus exacts que leurs jeunes confrères. La conséquence est évidente ; la probabilité ne peut se calculer, mais la vraisemblance n’est pas contestable.

En réalité, les adjoints touchaient les jetons de présence, qui étaient de deux francs, dans un cas seulement, celui de l’enterrement d’un confrère.

D’Alembert fut promu en 1746 au rang d’associé géomètre. On lit sur les registres, à la date du 26 février 1746 :

« MM. d’Alembert et Bélidor obtiennent la majorité des voix pour la place d’associé géomètre vacante par la promotion de Lemonnier à celle de pensionnaire astronome. »

Deux pages plus loin :

« Le roy a choisi M. d’Alembert pour la place d’associé géomètre. »

D’Alembert, par une faveur spéciale et fort rare, avait obtenu en 1745, étant encore adjoint, une pension de 500 livres sur les fonds de l’Académie.

Le 7 avril 1756, d’Alembert figure encore parmi les associés. Le 10 avril 1756, sans qu’aucune mention soit faite d’une nomination, il est inscrit au nombre des pensionnaires.

Le 8 mai 1756, le comte d’Argenson écrit :

« Je vous donne avis que le roy désire qu’il soit