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XLIII
Et les œuvres de Berlin.

de son beau-père, plaine de l’A rtibonite, près le qtcartier Saini-Marc. » Ainsi disparut ce poète aimable, dont le talent n’avait pas domic encore tout ce qu’il promettait, et dans les vers duquel on retrouve, at^ milieu de défauts communs à son temps, bieti des qualités qui l’en distinguent heureusement, et parfois un soin de la forme, un tour, une élégance, îine grâce qui rappellent André Chènier, non pas sans doute le Chènier de l’Aveugle et des ïambes, mais du moins le chantre de Camille *. »

Contemporain, ami et émule de Parny, Berlin lui fut souvent comparé, même de son vivant. Tout en faisant nos réserves sur ces parallèles oie les qualités de Berlin, très différentes de celles de Parny, n’ont pas toujours été équitablement appréciées, nous reproduisons ici celui qu’en a fait Ginguené, l’ami personnel, trop personnel dtc second. Ce parallèle est devenu comme le type de tous ceux qui suivirent : « Dans le cours d’une révolution de six ans, les lettres et les arts ont fait des pertes de tout genre. Ils en ont fait de très publiques et qui ont excité de vives douleurs ; ils en ont fait aussi de moins connues, et qui ne méritent pas moins de regrets. Celle de Bertin, l’un de nos poètes les phis aimables, est de ce nombre. Il est mort loin de la France, oit il avait chatité l’amour, et dans un autre hémisphère oie l’amour l’avait conduit… Lorsque Bertin publia ses Amours, un autre jeune poète erotique,

I. On peut, entre autres pièces, rapprocher les élégies iv et XVI du livre I des Amours, de celles d’André Chènier portant, dans l’édition de M. Becq de Fouquières, Paris, Charpentier, 1873, in-i8, les numéros xviii (p. 260), et v (p. 164), et les élégies i et x du livre II, des élégies xx (p. 268) et XV (p. 270).