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La vieille adjouxta mon peton,
C’est ici qu’est nostre maison.
Et poussant doulcement la gouge
La fict entrer dedans son bouge ;

C’estoit au fond de ce logis.
Que de Cupido, que des ris ;
Se tenoyt la docte assemblée.
Filles à ceinture dorée,
Joyeulz fretin suivant la cour.
Tant adextre en tourdions d’amour ;

Adonc ! dict la vieille Sybille.
Entrez ici ma chière fille ;
Avec les dévots de céans.
Qui sont moult de braves gens,
Aurez indulgence pleinière
Et remplirez vostre aumonière.

La fille à de si bons prouficts !
Ouvroyent de grand yeux tous surpris.
Arregardoyt parlouer, fenestre.
Et d’adextre ainsi qu’à senestre.
Vieulz bahuts, escabeaux du lieu.
Ny advisant poinct de prie-dieu,
Ains. figures émerillonnées ;
De vermillon enluminées.
Soubriant aux gentilz atours
De brocards et de gros de Tours,
Ce que voyant la bourdelière