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XLVII
SIGNALEMENT DESCRIPTIF

des différents types observés parmi les Européens. Elle n’a d’ailleurs nullement la prétention d’offrir un spécimen de tous les iris ; leur nombre est presque infini et il est impossible d’en rencontrer deux exactement semblables. Il ne faut donc pas s’attendre à y trouver jamais la copie exacte de l’œil dont on veut définir la nuance.

Le tableau chromatique permet seulement de rechercher entre quels types représentés l’œil observé viendrait se ranger, et, par suite, de quel numéro de classe il convient de l’apostiller. Or, c’est là le point capital ; les détails complénientaires descriptifs s’en déduisent aisément. Ils pourraient même être beaucoup simplifiés.

C’est ainsi que la notation des divers dessins d’auréole doit être regardée en bien des cas comme un renseignement superflu. Nous serions presque tenté d’en dire autant de l’indication du ton (clair, moyen ou foncé) dont l’emploi n’est obligatoire que pour les signalements destinés au répertoire anthropométrique. Du moment qu’il s’agit d’un signalement descriptif usuel, tout œil peut être décrit de la façon la plus simple à l’aide de deux qualificatifs enchâssés dans une formule de ce genre : légère ou forte auréole jaune pâle sur fond ardoisé, ou auréole orangée sur fond intermédiaire verdâtre, ou auréole marron sur fond jaune verdâtre, ou encore pour les deux extrêmes : iris uniformément azur ou ardoisé on marron.

Nous avons la conviction que ce procédé de notation, ainsi débarrassé des accessoires peu utiles en dehors de l’identification de cabinet, finira par s’imposer au signalement des passeports, permis de chasse, etc., dont il décuplera la valeur signalétique.

Caractères morphologiques faisant l’objet de rubriques spéciales sur la fiche signalétique.

Ces rubriques se réfèrent à la description du front, du nez et de l’oreille. Le lecteur sera peut-être surpris, à un premier coup d’œil sur la fiche, de la multiplicité des rapports sous lesquels nous avons cru devoir analyser la structure du visage et notamment l’oreille. Précédemment nous avons déjà démontré que la difficulté des réponses n’est pas proportionnelle au nombre des demandes posées, mais que ce serait plutôt l’inverse, à la condition que chacune ne se rapporte qu’à un point de vue unique. La description complète de l’oreille ne fait pas d’ailleurs partie obligatoire du signalement anthropométrique. Seules les formes ou dimensions nettement