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TRAITS COMPLÉMENTAIRES DE LA FACE

34. — Un front qualifié d’étroit associé avec une face large et surtout une mâchoire très large, produit le visage en pain de sucre ou en pyramide (Pl. 42, no 1), tandis que le type inverse, que l’on pourrait dénommer visage en toupie, résulte de la combinaison d’un front large avec une face étroite (Ib., no 9). Enfin l’association de pommettes écartées avec un front et une mâchoire inférieure pareillement étroits réalise les formes, soit en losange, soit ronde (Ib., nos 2 et 3).

35. — Ainsi les expressions en pyramide, en losange, face ronde, carrée, ovale (ou type normal) et en toupie constituent une sériation applicable au cas où l’on aurait à relever la forme générale du visage vu de face, en y comprenant le front.

36. — Au lieu de considérer la forme générale du visage, il sera souvent plus simple et plus caractéristique de ne s’attacher qu’à la cause déterminante et de noter : mâchoire inférieure (on zygomes) très écartée (Ib., nos 7 et 8) ; ou bien encore : crâne très large, pommettes fuyantes, mâchoires étroites (Ib., no 9), etc.

Lorsque ces deux derniers caractères marchent de pair, se contenter de marquer abréviativement suivant les cas : face large, ou face étroite inférieurement.

37. — Enfin parfois les caractères prédominants à relever seront ceux de face pleine ou grasse, face osseuse ou maigre.

38. — La forme du visage est d’ailleurs un caractère qui présente très peu de fixité. Les enfants, qui ont généralement les joues pleines et les cheveux abondants, ont presque toujours la figure ronde. Mais la chute des cheveux, qui s’annonce souvent dès l’adolescence, allonge le visage en paraissant élever le front. L’arrivée de la barbe ne tarde pas à produire une nouvelle modification dans le même sens, qui peut encore être exagérée par un changement dans l’état graisseux du sujet ou par la perte des grosses molaires supérieures, etc. (Pl. 59a et b).

II. — Nature, abondance et insertion des cheveux (Pl. 43).

39. — En plus de leur nuance, les cheveux peuvent être l’objet de remarques relatives : 1° à leur nature ou degré d’ondulation ; 2° au tracé de leur insertion frontale ; 3° à l’abondance de leur implantation.

40. — 1° On note le degré d’ondulation au moyen des mots : cheveux droits, ondés, bouclés, frisés, crépus et laineux (Pl. 43, nos 1, 2 et 3).

« Les cheveux droits (caractère sans valeur signalétique) n’ont pas besoin de définition ; ils sont gros ou fins, raides ou souples. — Les cheveux sont ondés lorsqu’ils décrivent de longues courbes ondulées, bouclés, lorsque au delà d’une certaine longueur ils se recourbent en formant des anneaux très souples, en général incomplets et assez larges ; ils sont frisés enfin lorsqu’ils forment dans toute leur lon-