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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

93. — On veillera à ne pas confondre la conque repoussée avec la conque simplement traversée par l’exagération du sillon originel de l’hélix, qui va alors se joindre au pli inférieur en arrière de l’antitragus (voir Pl. 56, no 12).

94. — Signalons, à l’occasion de la conque : la conque très large, et la conque très haute. — Cette dernière particularité ne va pas sans un grand intervalle entre les deux sillons originels contigus de l’hélix et de l’anthélix.

95. — Enfin il y aura lieu quelquefois de noter les cas bien tranchés où le sillon originel de l’anthélix serait remarquablement soit horizontal, soit oblique.

96. — Le sillon originel de l’hélix est toujours situé juste au-dessus du canal auditif ; c’est de toutes les parties de l’oreille celle dont l’emplacement change le moins. Toute variation de la conque en hauteur se traduit donc par une variation concomitante dans l’intervalle des deux sillons originels, particularité qu’il est parfois avantageux d’exprimer directement, d’où les formules : sillons originels de l’hélix et de l’anthélix contigus (Pl. 57, no 13) ou largement séparés (Ib., no 14).

97. — IV. Particularités du pli supérieur (Pl. 58, nos 5, 6, 7 et 8). Nous avons déjà eu l’occasion, en parlant du degré d’accentuation des replis, de mentionner en note (page 72) l’existence du pli supérieur à double, triple ou quadruple branche ; c’est là une remarque très signalétique. Il faut veiller à ne pas la confondre avec l’hématome, terme médical servant à désigner les espèces de boursouflures indurées qui remplissent, partiellement, une ou plusieurs des cavités de l’oreille et qui résultent de la résorption d’abcès. On rencontre cette particularité fréquemment sur les oreilles des lutteurs professionnels.

98. — V. Remarques diverses. La fossette digitale ne fera l’objet d’une remarque que pour les cas rares où elle serait très accentuée, et où elle attirerait les regards par la netteté de ses bords taillés pour ainsi dire à pic.

99. — La fossette naviculaire manque forcément sur les oreilles à bordure postérieure plate (Ib., no 10). Cette particularité ne fera l’objet d’une mention que lorsque la description de ces parties pourra laisser quelques doutes sur les déductions à en tirer au point de vue de la fosse.

100. — Nous appelons fissure post-tragienne[1] le petit sillon vertical qui, après avoir séparé sur beaucoup d’oreilles l’antitragus du repli ascendant de l’anthélix, descend de là, lorsqu’il est très accentué, rejoindre l’extrémité de la fosse naviculaire (Ib., no 11). Quoique ces fissures post-tragiennes accentuées soient presque nécessairement

  1. Par abréviation, en place de post-antitragienne.