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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS


bifurcation, ni superposition, est encore plus simple. Elle commence par la forme la plus relevée pour arriver à la plus abaissée :

Relevé — relevé — (relevé) — horizontal — (abaissé) — abaissé — abaissé.

Grâce aux termes intermédiaires, créés par le soulignement et la parenthèse, il est difficile de confondre fortement relevé avec légèrement relevé, et ce dernier avec légèrement abaissé.

43. — De même, en ce qui regarde les dimensions, la confusion de deux qualificatifs extrêmes n’est pas possible ; ce qui a été dénommé étroit, par exemple, lors d’une première observation, pourrait à la rigueur être qualifié de moyen lors d’une seconde, mais non de large.

44. — Ainsi, quelle que soit la rubrique considérée, les divergences d’un examinateur à un autre (nous ne disons pas les erreurs) sont limitées dans des bornes très étroites, qui peuvent a priori être définies exactement pour chaque cas pris isolément. Il suffit pour en être maître de posséder, dans l’ordre croissant et décroissant, la sériation des qualificatifs à employer pour chaque rubrique.

Abréviations.

45. — L’emploi des abréviations ci-dessous donne plus de rapidité à l’écriture. L’étroitesse des colonnes de la fiche anthropométrique en rend d’ailleurs l’usage indispensable.

rectiligne r.
cave cav.
convexe (se dicte vex) vex.
busqué busq.
sinueux s.
relevé rel.
horizontal h.
abaissé ab.

SECTION C

Description de l’oreille

46. — L’oreille, grâce aux multiples vallons et collines qui la sillonnent, est le facteur d’identification le plus important du visage humain.

47. — Il est, en effet, presque impossible de rencontrer deux oreilles qui soient identiques dans toutes leurs parties, et quelques-unes des variations de forme que présente cet organe paraissent subsister sans modification depuis la naissance jusqu’à la mort.

Et pourtant, à cause principalement de son immobilité, qui l’empêche de participer aux jeux de physionomie, aucune partie de la face n’attire moins les regards ; notre œil a aussi peu l’habitude de l’observer que notre langue de la décrire.

Le formulaire descriptif de l’oreille que nous allons donner est suivi depuis plusieurs années au Dépôt de la Préfecture de police ;