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COULEUR DE L’ŒIL

1re classe d’yeux, où l’absence de pigment laisse à découvert les couches profondes de l’iris.

37. — Pour la 2e et la 3e classe (pigmentation jaune et orangée), on est souvent amené à y adjoindre le modificatif verdâtre et quelquefois ceux de jaune-verdâtre, orangé-verdâtre, suivis eux-mêmes des mots clair, moyen ou foncé, quand la matière jaune, au lieu de rester groupée autour de l’auréole, recouvre partiellement la périphérie avec des fusées, des croissants ou des pointillés pigmentaires.

38. — Dès la 4e classe (châtain), on ne rencontre plus de périphérie azurée. Les termes les plus fréquemment employés deviennent alors : intermédiaire, ardoisé, ardoisé-verdâtre et châtain verdâtre, ce dernier pour les yeux très pigmentés qui se rapprochent des yeux franchement marron.

39. — L’intermédiaire violacé cesse lui-même d’être rencontré dans la classe 5 (marron en cercle). La division tripartite du début est alors entièrement remplacée par les qualificatifs généraux : clair, moyen ou foncé combinés avec les termes jaune, jaune-verdâtre, ardoisé, ardoisé-verdâtre.

40. — La périphérie de la 6e classe (marron tacheté de verdâtre), se distingue de la 5e par l’addition du mot marron.

41. — Dans la classe 7, la périphérie est identique à l’auréole, ce que l’on indique en y inscrivant les lettres id., idem (voir tableau chromatique, nos R1, R2 et R3).

IV. — Signes complémentaires.

42. — Soulignement et parenthèses. La notation des nuances de la périphérie, quelque précise qu’on la suppose, n’arriverait pas à exprimer l’aspect général d’un grand nombre d’yeux, si l’on n’y joignait, pour chaque cas particulier, l’indication de la surface proportionnellement couverte par l’auréole. Sans ce complément de renseignements la même description : auréole jaune sur fond intermédiaire, par exemple, pourrait s’appliquer à deux yeux totalement différents : ici, à un œil presque entièrement bleu et là, à un œil presque entièrement jaune. (Comparera ce point de vue les yeux contigus C1, D1, E1 et F1 de la planche chromatique.)

43. — Autrement dit, au point de vue descriptif, l’étendue respective des deux parties composantes de l’iris est un facteur aussi important que leur intensité chromatique spéciale. Quand un des éléments prime manifestement l’autre, on exprime cette suprématie en soulignant le terme en question (voir F1 du tableau chromatique). S’agit-il, au contraire, d’indiquer le rôle minime joué dans la coloration générale de l’iris par l’une des nuances relevées, on entoure de parenthèses les qualificatifs employés (voir C1 du tableau).

Ainsi (jaune-pâle) intermédiaire-violet indiquera un œil bleu irisé