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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

ques, immédiatement après la coudée ; là, dans un recoin spécial, après l’achèvement complet de la partie signalétique. Dans les locaux très éclairés, on pourra mettre à profit la position du sujet assis pour relever la couleur de l’œil immédiatement après la mensuration des diamètres de l’oreille, etc. Dans certaines prisons enfin, on sera obligé de remettre cette opération après la séance et d’y procéder dans un préau, en une fois, sur tous les sujets réunis.

L’emplacement des rubriques de l’œil sur la fiche anthropométrique nécessite aussi quelques explications. En effet, quoique ce caractère se rattache incontestablement à la partie descriptive du signalement, il a paru plus avantageux, au point de vue typographique comme à celui de la classification, de le faire figurer dans la travée des observations anthropométriques.

13. — Examiné correctement et méticuleusement, il arrive quelquefois que l’iris présente entre le droit et le gauche de notables différences de ton et de nuance. Aussi est-il recommandé de baser l’observation uniquement sur l’œil gauche, qui fait face à la main droite de l’opérateur. Il n’est dérogé à cette règle que lorsque cet œil est détérioré d’une façon permanente par une taie ou une inflammation, ou que l’orbite est vide, tandis que le droit est resté normal.

14. — L’observateur ne commencera à faire des relevés écrits que lorsqu’il aura examiné dans les conditions du paragraphe 9 les yeux d’un certain nombre d’individus et qu’il se sera pénétré des principes de la méthode de notation prescrite ci-après.


II. — Analyse des parties de l’œil.

15. — Le rond de l’œil ou prunelle se compose, avons-nous dit,

    châtain), juste en dessous de la pointe de l’accolade et qui se distingue de tous les autres par ses quatre numéros d’ordre (4-5-6-3), etc.

    Les profanes qui, sans avoir le temps de se pénétrer de notre méthode descriptive, auraient accidentellement à relever la couleur d’un œil, pourraient recourir au même procédé conventionnel de notation et dire, par exemple, en parlant de l’œil de tel sujet, qu’il est identique ou qu’il approche du no D2 du tableau, ou encore qu’il est intermédiaire entre les nos H2 et G3, etc.

    Le tableau n’a pas d’ailleurs la prétention d’offrir un spécimen de l’ensemble des combinaisons de nuances, en nombre infini, qu’il est possible d’observer en fait d’iris humain, mais seulement des fac-similé, au nombre de deux ou trois par classe, des yeux les plus fréquents. Les autres se rapportent à des cas présentant quelques difficultés de classification. Il est, par exemple, intentionnellement incomplet en ce qui touche les yeux impigmentés clairs. Aussi n’est-il pas rare de rencontrer des yeux beaucoup plus azurés, plus transparents ou plus pâles (c’est à dire plus blancs) que les trois premiers de la 1re travée horizontale (A1 B1 C1) ; mais les iris de ce genre n’offrant aucune difficulté d’interprétation et devant être a fortiori rangés plus à gauche dans la même classe 1, on a cru préférable de ne pas les ajouter aux 54 types déjà représentés.