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1re PARTIE — OBSERVATIONS ANTHROPOMÉTRIQUES

phalanges des deux doigts à mesurer ont été amputées, on note à la place habituelle la longueur du membre restant, et on ajoute en note :

1° l’explication de la particularité ;

2° la longueur du doigt correspondant de la main droite.

Exemple : Médius g. amputé des deux dernières phalanges ; le dr. = 12.3

Les longueurs exceptionnellement petites, occasionnées par les opérations chirurgicales, sont des indications trop précieuses au point de vue de la classification anthropométrique, pour être rejetées, quand elles se présentent.

SECTION C

Mensuration de la coudée gauche (Pl. 28 à 30b)

40. — L’opérateur, conservant à la main le compas avec lequel il vient de mesurer les doigts médius et auriculaire, et laissant le sujet du côté de la table tréteau où se trouvent la poignée et le tabouret de pied, va se placer de l’autre côté du meuble.

41. — Avant d’adresser la parole à son sujet, il dispose son compas ouvert au maximum sur la table-tréteau, la branche fixe à sa droite, la tige graduée tournée de son côté, parallèlement au bord de la table. De cette façon, le dessin de coudée que porte l’entablement supérieur du tréteau (voir page 4) apparaît en entier largement encadré entre les branches du compas (Pl. 29).

Premier temps.

42. — Ces dispositions prises, il invite son sujet à mettre son avant-bvas gauche sur le dessin.

Aussitôt cette prescription exécutée, l’opérateur ajuste cet avant-bras, parallèlement au bord du tréteau, ramène le doigt médius dans la même direction et repousse, si besoin, toute la coudée jusqu’à ce que l’index repose directement sur l’arête de la table contiguë au sujet et que le pouce, dégagé des autres doigts, saillisse en dehors (Pl. 29).

En résumé, dans cette position l’extrémité du médius, sa première jointure, le milieu du poignet et l’extrémité saillante du coude sont disposés en une ligne droite parallèle au bord du tréteau.

43. — Immobilisant alors le poignet de son sujet en le maintenant de sa main gauche, l’opérateur lui commande d’avancer l’épaule en portant le corps en avant et dirige au besoin ce mouvement au moyen de la main droite, jusqu’à ce que le bras de son sujet soit amené à former par rapport à l’avant-bras un angle aigu approximativement égal à la moitié de l’angle droit (Pl. 28).

44. — Mais il est rare que ce mouvement d’avancer l’épaule ne dérange pas la rectitude de la position qui vient d’être prise ; le coude notamment, entraîné par l’épaule, se soulève quelque peu de la table. Aussi l’opérateur doit-il presque toujours le rabaisser et en général