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DIAMÈTRES CÉPHALIQUES

29. — Il est très important que, durant tout ce temps de contrôle, le sujet soit assis carrément et que, d’autre part, l’opérateur ait le corps d’aplomb et les coudes libres et pareillement levés afin que les deux pointes du compas avancent bien symétriquement du même mouvement.

30. — Les observations sur le degré du frottement qu’il faut rechercher et qu’il est possible d’obtenir sont les mêmes que pour la longueur (pages 22 et 23, §§ 12 à 14).

31. — Néanmoins, la comparaison des prescriptions du troisième temps avec celles du premier montre que les mouvements d’oscillation pour contrôler la largeur probable ne sont pas identiquement les mêmes que pour la déterminer en première lecture.

Pour déterminer la largeur probable, le compas s’élève d’abord verticalement, puis oscille horizontalement d’avant en arrière ; pour contrôler, les pointes avancent, dès le commencement du troisième temps, d’arrière en avant, mais en décrivant de haut en bas et de bas en haut une suite de lignes brisées de 2 à 3 centimètres de longueur, à peine séparées l’une de l’autre de quelques millimètres (Pl. 15, Fig. 1).

32. — En effet, les bosses qui déterminent le maximum de largeur ne font souvent qu’une saillie d’une superficie inférieure à celle d’une pièce de cinquante centimes. Il en résulte que si, dans les oscillations pour le contrôle, les zigzags étaient trop écartés les uns des autres, on courrait le risque de passer à côté de la saillie maximum sans la toucher (Pl. 15, Fig. 2), et par suite d’être amené à diminuer l’ouverture du compas et à dicter une mesure de 1 à 2 millimètres trop étroite.

L’erreur se produirait encore plus sûrement si, pour le contrôle, la pointe du compas, au lieu de suivre une ligne brisée, décrivait une série d’ovales concentriques (Pl. 15, Fig. 3). Cette dernière faute est très commune chez les commençants.

33. — Approximation. Théoriquement le degré d’approximation devrait être le même pour la largeur de la tête que pour la longueur.

En pratique on observe pourtant quelquefois entre deux largeurs prises sur un même sujet à plusieurs années d’intervalle, des écarts de 1 millimètre en plus ou en moins (d’où une divergence totale qui peut s’élever à 2 millimètres), qui doivent être imputés moins à une erreur de mensuration qu’à un changement considérable survenu dans l’état graisseux du sujet.

Remarques communes à la mensuration des deux diamètres.

Les corrections et remarques dont les diamètres céphaliques sont susceptibles sont peu nombreuses.