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dant que le troupeau s’en va tranquillement — Vers la ferme, en poussant parfois un meuglement, — L’on croit ouïr soudain des cliquetis bizarres, — Des galops de chevaux et des bruits de fanfares ; — Et c’est Morvan Lez-Breiz et ses fiers chevaliers — Passant sur le ciel rouge en broyant les halliers… — Arthur, tous les Héros,., les Saints… toute la Gloire : — Le ciel déroule au loin notre héroïque Histoire.


Ah ! pour moi je te dois ce que j’ai de meilleur. — Tu m’as, adolescent, tu m’as formé le cœur. — Élevé, comme toi, loin des bruits de la ville, — J’ai goûté la douceur de ta suave idylle ; — Mes champs et tes conseils m’ont sauvé du danger, — Sur moi n’a pas déteint le fard de l’Étranger.

J’ai reconnu les miens dans un livre qui trace — Pour la postérité le passé de ma race. — Je me suis reconnu dans ta fidélité : — Le chemin où je vais, tu l’as facilité. — Je suis un humble anneau dans une chaîne immense ; — Je me plie, avec joie, à sa moindre exigence ; — Docilement comme il est du, je me soumets, — Et je suis le maillon qui ne rompra jamais.

Ô mon frère Brizeux, doux et fervent apôtre, — Que ton nom soit loué dans ce monde et dans l’autre ! — Au