Anne, que donnerons-nous donc encore, — Nous qui n’avons plus rien aujourd’hui ? — Nous avons abandonné tous nos biens — Et nous sommes saignés à mort.
Ta couronne était belle, je le sais ; — Ce n’est point assez des biens terrestres — Pour la payer, hélas ! à la France : — Il faut encore les biens d’outre-tombe.
L’on a renié les Ancêtres, — L’on a renié la Langue et les vieux Us, — La Foi, la Vie éternelle ; — Quelle autre calamité prépare-t-on ?
Chaussure de bois et couronne d’or — Étaient aussi déplacées dans la maison du pauvre — Que dans le palais du roi, — En ton temps comme au nôtre.
Qui donc chantait tes « sabots de bois », — « Les sabots de bois de la Bonne Duchesse » ? — Hélas ! il y eut en toi trop de vanité — Pour voyager en sabots !