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XII

L’explosion.


Le lendemain, un peu après le lever du soleil, Cransac était posté à la fenêtre de son cabinet, qui donnait sur la tour Verte, et il avait disposé les volets de manière à pouvoir suivre les mouvements du télégraphe, sans s’exposer à être épié lui-même de la plate-forme de la tour.

Quoiqu’une brume légère enveloppât la campagne, la machine transmettait déjà des signaux, mais avec lenteur, à travers cette atmosphère vaporeuse, et Hector les notait au passage. Sur la table, à portée de sa main, on voyait le précieux manuscrit dont il s’était emparé la nuit précédente. Avant de s’enfuir avec son trésor volé, il voulait s’assurer s’il en pourrait aisément faire usage, et il tentait l’épreuve en ce moment.

Bientôt un de ces signaux, appelés réglementaires, et que Cransac avait appris à connaître, lui annonça que la dépêche était finie, et la machine, comme pour ne lui laisser aucun doute à cet égard, demeura immobile pendant un temps assez long. Alors le vicomte, reprenant une à une les figures qu’il avait notées, en chercha la signification dans son vocabulaire.

Les indications de Fleuriot étaient si précises, d’ailleurs la méthode par elle-même était si ingénieuse et si simple,