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nir ; mais Fanie déjà murmurait à son oreille :

— Merci, Oh ! merci ! vos prières ont été exaucées, mon cher époux vit encore !

— Ne me remerciez pas, fit Praxilla d’une voix défaillante. Le devoir des prêtresses n’est-il pas de prier pour tous ceux qui défendent la ville ? Ainsi, il n’a reçu aucune blessure ?

— Pas la moindre ! Et c’est certainement un miracle. Tant d’autres moins imprudents que lui ont été atteints par les flèches des Romains ! Oui, j’en suis sûre, c’est à vous, c’est à votre intervention que je dois de posséder encore mon cher Dorcas !

Passionnément, de ses lèvres que brûlait encore l’amour, elle cherchait à baiser les doigts pâles de l’hiérophantide.

Et Praxilla reçut ce baiser de la tendre épouse de Dorcas ; elle le reçut comme un gage consolateur que lui envoyait la Déesse. Et il lui fut doux.