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les vierges de syracuse

qu’on fasse, le sang fatalement sera répandu.

— Eh ! fit Dorcas avec emportement, que le sang soit répandu, mais que Syracuse vive ! Syracuse est nécessaire à la beauté du monde. Son nom ne peut être effacé de l’univers.

Une grande reconnaissance le fit s’incliner devant le vieillard. Avec lui il était désormais sûr de vaincre ; et presque à ses genoux, comme un croyant devant l’image de la divinité, il récita le distique du poète : « Qu’est-ce que la poitrine d’un homme sans le souffle qui la soulève ? Et que peut l’énergie de nos bras si l’âme invisible, mystérieuse, n’est pas là pour en diriger l’effort ? »