Page:Bertheroy - Les Vierges de Syracuse.djvu/275

Cette page a été validée par deux contributeurs.
245
les vierges de syracuse

Et elle ajouta tout bas :

— Épargne, épargne surtout Dorcas !

Une dernière trirème venait d’arriver au milieu des eaux silencieuses. La lune, dont les rayons tombaient à pic sur elle, la pénétra soudain d’une intense clarté. Un homme se tenait debout à la proue, le front nu sous la lumière éclatante de l’astre. Sa face semblait pétrie d’une autre argile que celle du commun des hommes. Son nez droit avait la fermeté d’une lame. Sa bouche imberbe luisait, pareille à la boucle d’or d’une épée. Et ses regards d’aigle embrassaient la ville, dressée devant lui comme une tour merveilleuse et haute, encombrée de trésors.

C’était Marcellus.