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mais pour chercher Dorcas. Ne l’auriez-vous pas aperçu ?

— Pas plus que le bouclier de Nicias, dit Gullis. Vous perdez votre temps, je pense. Dorcas a mieux à faire que de se promener au milieu du peuple.

— Hélas ! — murmura la petite épouse, — c’est fête pour tout le monde aujourd’hui, excepté pour moi !

Ses yeux exprimaient tant de désolation que Damalis en eut pitié. Elle lui posa doucement la main sur l’épaule :

— Chère Fanie, restez avec nous. Nous attendons justement Théophraste qui doit nous conduire à la comédie. Peut-être y retrouverons-nous Dorcas.

— Je ne pense pas, dit Fanie. La ville est couverte de théâtres en plein vent, où l’on joue les pièces d’Épicharme et de Sophron ; ce serait un miracle de tomber juste dans le même. Puis, s’il avait dû y aller, il m’aurait certainement invitée à le suivre.

Gullis réfléchissait, ses grosses mains appuyées l’une sur l’autre.

— Dites-moi, Fanie, il est peut-être resté tout simplement au palais, votre cher Dorcas ?

— Non, dit encore Fanie ; en sortant il a pris par un autre côté.