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les vierges de syracuse

vieillesse du roi Hiéron, à Zeus libérateur, et à la triple Déesse. Devant l’autel, près du bûcher, d’autres danses s’organisaient, d’autres chants vibraient dans l’air ; les jeunes hommes, leurs pieds nus dans le sang refroidi qui achevait de sécher sur le sol, inventaient de nouvelles façons de montrer leur adresse. Et les vieillards inclinés vers eux souriaient ; il semblait que dans la ville, libre enfin de toute entrave, ce sang fût le dernier qui dût être versé, le sang des cent cinquante taureaux offerts en victimes, tandis que là-bas, aux pentes fertiles du Thymbris, la flûte des bergers Syracusains berçait d’autres troupeaux innombrables, mollement, sous le ciel endormi.