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les vierges de syracuse

ville m’est entièrement dévolue, et souvent je tremble de penser que le sort de la sublime Syracuse est entre mes mains. Aidez-moi de vos conseils, ô très pure hiérophantide, qui pénétrez les secrets de la divinité. Soyez mon inspiratrice. Ainsi nous serons deux à veiller sur les destinées de notre patrie : vous par la prière et moi par les armes.

Praxilla avait écouté Dorcas, sans que le moindre tressaillement eût agité ses pâles mains rejointes sous sa chlamyde. Et ce fut d’une voix presque insensible qu’elle répondit :

— Je vous dois la vie, Dorcas, je ne puis vous refuser mon assistance. Mais que la Déesse nous protège !