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le colosse de rhodes

habite sous sa chevelure, et rien ne lui résiste lorsqu’il a entrepris de triompher. — Il nettoie avec les torrents d’eau du ciel les étables du rayonnant Augias, et met en déroute la cohorte des Amazones qui veulent lui disputer l’empire de la Nuit. — Puis il descend aux Enfers, dont il sort victorieux pour cueillir les fruits d’or du Jardin d’Hespéros et de Vesper. Alors son apothéose commence ; ses travaux sont terminés ; il offre à l’admiration des hommes son front éclatant dans les vastes cieux.

Dieu-soleil ! Hercule, taureau sacré, la Phénicie et l’Égypte, la Crète et toutes les îles semées sur les rivages de l’Orient, reconnaissent ta suprême puissance. Mais c’est ici, dans cette Rhodes bâtie à ta gloire, que tu domines, que tu règnes, que tu triomphes, Colosse !

La foule pieusement accomplissait les stations saintes, en attendant l’heure du sacrifice. Dans le vestibule, des peintures de Protogène attiraient aussi son admiration. Trois cent soixante urnes en pierre dure, marquant les trois cent soixante jours de l’année, décoraient les bas-côtés