main, un chœur de jeunes hommes, qui avait remplacé Taïa au centre de l’estrade, entonna un hymne ; c’était un de ces chants où dominait un sentiment, toujours le même, cher à la théologie de l’Égypte : l’adoration de la vie en toutes ses formes avant que les puissances destructives aient réussi à l’anéantir.
Ils entonnèrent d’une voix forte :
Ra se lève
Au matin ;
Toum achève
Son destin.
L’homme engendre
Et son fruit,
Sans attendre,
Est détruit.
Fais un heureux jour,
Ô prêtre aux mains pures,
Ô Nofrihotou !
Un ah ! énervé, que poussaient tous les assistants, était l’applaudissement obligatoire de cette finale à chaque fois qu’elle revenait ; et leurs mains qu’ils frappaient l’une contre l’autre soutenaient la mesure et accompagnaient les chanteurs.