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CLÉOPÂTRE

2e PAGE
1re section
TEXTE

Évocation d’Isis. Elle dit :
Viens à ta demeure ! viens à ta demeure, ô dieu An ! Viens à ta demeure ! tes ennemis ne sont plus. Ô excellent souverain, viens à ta demeure ! regarde-moi, je suis ta sœur qui t’aime ; ne t’arrête pas loin de moi, ô bel adolescent ; viens à ta demeure, vite, vite. Ne m’aperçois-tu pas ? Mon cœur est dans l’amertume à cause de toi ; mes yeux te cherchent, je te cherche pour te voir. Tarderai-je à te voir, tarderai-je à te voir, ô excellent souverain, tarderai-je à te voir ? Te voir c’est le bonheur, te voir c’est le bonheur ! Ô dieu An, te voir c’est le bonheur. Viens à celle qui t’aime, viens à celle qui t’aime,
COMMENTAIRES

Cette belle évocation se réfère à la recherche que fit Isis de son frère Osiris.

La formule : Viens à ta demeure se répète très souvent dans notre texte. On a cru y reconnaître l’origine du mot Maneros, qu’Hérodote et Plutarque nous ont conservé comme ayant été le nom d’une chanson des anciens Égyptiens.

Le titre du dieu An, sous lequel Osiris est invoqué, se rencontre dans le Rituel. Voici un passage du Rituel qui peut être comparé au texte : « Que je voyage de même et ne m’arrête pas, semblable à ta sainteté, ô soleil ! »