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CLÉOPÂTRE

glace bien polie, la rendent plus claire et plus pure ; elles ne sont pas moins efficaces que les sons de la lyre auxquels les pythagoriciens avaient coutume de s’endormir pour charmer, pour adoucir par ce moyen la partie raisonnable de l’âme, sujette au trouble des passions.

(Plutarque, Traité d’Isis et d’Osiris, p. 398 et suiv.)
NOTE 3

C’était la coutume, sur la côte d’Égypte où la navigation offrait tant d’écueils à cause des énormes roches qui formaient à fleur d’eau comme des îlots et dont la plupart étaient cachés sous les remous des vagues, de dédier des temples aux divinités protectrices des marins. En dehors de ce temple du Posidium consacré à Neptune, il existait, à l’extrémité du cap Zéphirium, entre Alexandrie et Canope, un autre sanctuaire consacré à Vénus Arsinoë. Les marins en danger priaient cette déesse, maîtresse divine de ces parages, pour l’apaisement des tempêtes et pour leur propre salut. À propos de ce sanctuaire le poète Posidippe écrivit deux épigrammes, dont l’une se trouve citée par Athénée ; l’autre se lit sur un papyrus publié par H. Weil.