quer de nouvelles batailles ; et si c’est Octave, comme tout le fait supposer, la paix pour de longues années est assurée au monde. »
Soudain, elle poussa une exclamation :
« Voici des légionnaires ! Kaïn marche devant eux ! Mais alors… Antoine ?… »
Il y eut une minute de silence ; puis un second cri plus aigu de la reine :
« Antoine est mort ! c’est son corps que les légionnaires me rapportent !… Ah ! le Grand Prêtre ne m’a que trop bien obéi !… »
Mais au milieu de sa douleur une réflexion subite lui vint : il ne fallait pas que les soldats connussent l’entrée du Mausolée ; elle se retourna vers ses suivantes :
« Vite, enfants, courez mettre les traverses aux poternes et sur aucun signal ne donnez à personne l’accès de la porte principale ; c’est par ici que nous allons faire passer le corps du triumvir. »
D’un geste elle fit signe à Taïa d’ouvrir la fenêtre : le Chef des esclaves approchait et, derrière lui, les soldats avançaient lentement, à cause de leur fardeau.
« Appelle-le, Taïa ! » dit Cléopâtre.