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CLÉOPÂTRE

— Oui, tout ce que tu voudras, pourvu que tu me conduises à Cléopâtre. »

Et, de son bras tendu, elle montrait la lourde porte de bronze.

Il fit jouer un ressort dissimulé dans la muraille ; aussitôt sur une plaque d’airain un son grave et prolongé retentit ; quelques instants s’écoulèrent, puis un panneau de la porte roula sur lui-même et tous deux entrèrent dans le Mausolée.

Ils pénétrèrent d’abord dans des salles basses où étaient cachés les trésors ; une demi-obscurité y régnait. Mais, à mesure qu’ils avançaient, leurs yeux distinguaient des choses brillantes : des blocs de jaspe et de lazulite, des quartiers de roches où étincelaient des paillettes, des minerais d’argent d’Ibérie à l’état brut, mais qui rendaient le quart de leur poids en métal pur[1], des masses solidifiées d’électrum rapportées de l’île Basilée, transparentes comme de l’or en fusion ; puis d’autres masses de minerais noirs[2] marqués de veines blanches et de

  1. Diodore de Sicile, liv. V, 36.
  2. Ibid., liv. III, 12.