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CLÉOPÂTRE

attaquaient les soldats égyptiens pour s’emparer des longues piques et des khopesch, dont ils se servaient pendant le combat ; mais ceux-ci, exercés à lutter, avaient presque toujours l’avantage.

Écrasés par les forces massives d’Antoine, les bataillons romains faiblissaient sensiblement. Octave, resté dans le camp, envoya à la rescousse ses dernières réserves de troupes légères. Ils vinrent et tout en courant ils lançaient de longues flèches, dont les soldats égyptiens cherchaient à se garer avec leur bouclier de peau de bœuf, qu’une rondelle de métal renforçait au milieu.

Cette fois, c’était la cavalerie d’Antoine qui se trouvait prise entre deux colonnes ennemies ; pour protéger les chars, les vétérans et les gladiateurs se multipliaient. Ils se tenaient à l’avant des chevaux et frappaient de l’épée ou du poignard tous ceux qui cherchaient à en approcher.

Mais le résultat était incertain encore quand une partie de la phalange macédonienne, demeurée en chemin à la hauteur des Salines, escalada le plateau de Juliopolis et accourut au