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CLÉOPÂTRE

pour le culte ; une seconde ceinture de couloirs à ciel ouvert, où se déroulaient parfois les petites processions, occupait l’hémicycle du temple.

À l’intérieur des compartiments, des peintures murales d’une coloration violente montaient jusqu’aux frises ; les personnages des cortèges qu’elles représentaient étendaient vers le sanctuaire, dans des mouvements rigides, leurs bras chargés des hosties d’offrande ou des symboles de la fécondation. En vert et en bleu étaient peintes les divinités supérieures ; les déesses étaient recouvertes d’un enduit jaune comme d’un reflet de la chaude lumière de Sérapis ; les figures subalternes reluisaient d’une couche rouge brique, sur laquelle éclatait parfois la blancheur d’un tablier taillé en équerre[1].

De petits autels, faits d’une seule pierre et entourés de serpents sacrés et d’ibis, se dressaient de loin en loin ; ils formaient des chapelles isolées consacrées aux divinités secondaires du temple auxquelles on venait offrir

  1. Voir note justificative no 32, p. 325.