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CLÉOPÂTRE

tendu — et leur poitrail lisse brillait quelques secondes entre leurs sabots comme la surface polie des boucliers.

Par derrière, fermant la marche, venaient les serviteurs et les esclaves ; ils conduisaient les ânes porteurs des provisions de la route. L’eau des ablutions puisée dans l’aiguade d’Alexandrie et l’eau à boire prise dans le Nil étaient enfermées dans de larges outres ; des cornes contenaient le baume et les parfums ; dans des cages d’osier peint et tressé des cailles vivantes voletaient ; des quartiers d’oie conservés dans le sel, des gâteaux de farine d’épeautre remplissaient de larges corbeilles ; tout cela était accroché sur les flancs de ces ânes qui étaient presque aussi hauts que des chevaux et qui avançaient allègrement, malgré leur charge pesante.

La caravane, ainsi ordonnée, traversa l’avenue Canopique, entra dans le quartier du Serapeum et quitta la ville par le tranquille faubourg de Nécropolis.