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— À poué, cher.

Nos deux amants se rapprochèrent.

Bénoni passa le bras autour de la taille de son amante.

Ursule laissa tomber sa tête sur l’épaule de Bénoni.

Sa chevelure parfumée avec de l’huile de rose se frôla contre les joues de Bénoni.

Celui-ci soupira de nouveau et dit :

— On s’aime ben, hein !

— Oui, un peu croche, répondit Ursule en ôtant ses mains de dedans celles de Bénoni et en les lui passant autour du cou.

Les deux têtes se rapprochèrent. Les yeux des deux amants brillèrent du feu de la volupté.


Les deux amants restèrent absorbés…

Vous allez croire qu’ils se sont embrassés. Pas du tout. Les bouches des deux amoureux se touchèrent, mais ce fut pour changer de gomme.

Puis ils mâchouillèrent en silence pendant quelques minutes levant leurs regards humides de volupté vers le plafond.

Le cœur de Bénoni était un chaos d’amour, chaos qui ne pouvait être pénétré que par le feu des yeux de sa bien aimée.

Bénoni se tourna vers Ursule, se croisa les mains nerveusement et lançant un regard suppliant vers sa fiancée, il dit d’un ton extatique :