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au « Light House » et offrit de payer quelque chose. Tout le monde entra et prit possession du salon.

On but et on chanta pendant environ une heure.

Le sleigh mystérieux était entré dans la cour et la personne qui était dedans descendit et se fit donner un cabinet privé.

Celui qui suivait la noce et qui se dérobait aux regards des invités était l’homme au chapeau de castor gris.

Caraquette appela un domestique et se fit servir une consommation.

Il s’assit près d’une table, déchira une feuille de son carnet et traça quelques mots au crayon.

Il plia le billet et le donna à la domestique pour le transmettre immédiatement à Bénoni. Celui-ci était en train d’organiser une gigue voleuse lorsque la domestique lui présenta le billet.


Il donna la lettre à la domestique.

Bénoni qui n’avait eu que deux années d’école chez les Frères, avait un peu de difficulté à lire l’écriture.

Il sortit du salon et alla au fond du passage où il essaya de déchiffrer la missive de l’homme au chapeau de castor gris. Après un travail de cinq ou six minutes il lut le billet qui était conçu en ces termes :

« Bénoni,

« Amuse-toi autant que tu pourras. Je te préviens que ton crime est découvert. Cadavre caché dans le fumier du père Sansfaçon. N’essaie pas de te sauver aux États avec ta femme en passant par Caughnawaga ou Beauharnois. Police pas loin de moi. Tu ferais