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spéciale d’oeuvres choisies.

En 1884, bi-centenaire

de Watteau, à Valenciennes, érection d’une statue, œuvre de Carpeaux.

Le 9 août 1885, anniversaire de la

mort d’Auguste Blanqui, inauguration du bronze de Dalou.

Le 14 fév. 1886, premier anniversaire de la mort de Jules Vallès, au cimetière du Père-Lachaise.

Le 28 fév. 1886, centenaire de la naissance de François Arago, à Perpignan ; le conseil municipal de Paris refuse sa participation à la fête, pour la raison que l’astronome n’était pas « assez républicain ».

Voici, enfin, quelques autres indications d’anniversaires qui ont été ou qui sont encore trop régulièrementcélébrés pour qu’il soit nécessaire ou possible de distinguer entre les dates

L’anniversaire de la naissance du Prophète, célébré à Constantinople, par la cérémonie du Hevloud. L’anniversaire de l’apparition de Nuestra-Senora devant l’église de Guadelupe à Mexico, célébré le 12 déc. au Mexique.

L’anniversairedela bataille de Saint-Jacques, défaite des confédéréspar Louis XI, en 1444> défaite célébrée comme s’il s’agissait d’une victoire. La fête de

l’Escalade, à Genève, les 11 et 12 déc., en souvenir de

l’avortement du coup de main tenté le 12 déc. 1602 par le duc de Savoie.

L’anniversaire, célébré à Mézières,

de la levée du siège de Mézières, soutenu par Bayard. Le pèlerinage à la colonne Vendôme et aux Invalides, qui avait encore lieu, le 5 mai, pendant les dernières années de l’Empire en 1844, on remarqua beaucoup qu’un aigle avait erré au-dessus des tours de Notre-Dame cet aigle se fit prendre àMontrouge. La célébration régulière, à New-York, et dans les villes des Etats-Unis, de lanniversaire du 4 juil. 1876, date de la proclamation de l’Indépendance. La célébration, en Belgique, de l’anniversaire de la révolution de sept. 1830, date de l’affranchissement de la domination hollandaise le cinquantenaire a eu lieu en juil. 1880.

Les fêtes de la fondation de

l’académied’Utrecht, de l’université de Berlin. Les

batailles de 1870-71 ont été aussi marquées, aux jours anniversaires, par des manifestations sur les tombes des soldats morts, par des défilés, par des inaugurationsde monuments, par des discours. Ces fêtes funéraireseurent lieu à Wissembourg, à Metz, à Orléans, à Chàteaudun, à Bapanme, à Epinay, à Champigny, au Bourget, à Buzenval, à Sainl-Cloud, à Montretout un service pour les victimes de la guerre fut organisé à Notre-Damele 23 janv. 1872. La révolution du 4 sept. 1870 est, chaque année, rappelée par de nombreuses réunions républicaines. Les événements insurrectionnels de 1871 ont également donné lieu à. des célébrations d’anniversaires d’abord, le 3 avril 1880, sur la tombe de Gustave Flourens ; Blanqui prononce un discours un autre rendez-vous, proposé par un récent amnistié, L. Barrois, est accepté, et, le 23 mai 1880, les survivants de la Commune se réunissent au cimetière du Père-Lachaise, près du mur d’enceinteoù furent fusillés les derniers combattants fédérés il y eut dispersion, rixes, échaufiburée place de la Bastille, où fut mêlé le fils de Henri Rochefort. Depuis, des manifestations semblables ont lieu chaque année au mois de mai, tantôt calmes, tantôt troublées. L’anniversaire de la mort de Ferré réunit aussi quelques partisans du mouvement communaliste au cimetière de Levallois-Perrei.

Parmi les anniversaires littéraires, ceux qui sont ordirement célébrés au Théâtre-Français et à l’Odéon sont ceux de Molière (15 janv.), de Corneille (6 juin), de Racine (21 déc.) il y a représentation des œuvres des écrivains et à-propos ou pièces de circonstance. Le centenaire de Corneille a été marqué, en 1884, par des fêtes à Rouen. Le centenaire de Molière a été, en dehors des théâtres subventionnés, célébré par M Hilarion Ballande, le promoteur des matinées théâtrales accompagnées de conférences. La Fontaine a été l’objet de manifestations à Château-Thierry. Le centenaire du Mariage de Figaro a été solennisé à la Comédie-Française. Le 26 févr. 1886, pour l’anniversaire de la naissance de Victor Hugo, il y a eu représentation au Théâtre-Français d’un dialogue des morts, intitulé 1802, écrit par M. Ernest Renan (V. A -propos, CENTENAIRE, CINQUANTENAIRE, FÊTE, Millénaire). Gustave GEFFROY.

Bibl. Du CAKGEt Glossaire ; Paris, 1840. L’Anniversaire de la naissance du prince de Galles, opéra allemand, musique de KAISER, représenté à Hambourg en 1726.

Lemierke, Fastes ; Paris, 1779.

Collec-

tions RUGGIERI et Liësyille sur les Fêtes révolutionnaires, conservées à la bibliothèque ne la ville de Paris. L’Anniversaire du couronnement de Pie VI, par l’abbé d’HESMivYd’Auribeau., 1803. -Ecrit en vers sur le deuxième anniversaire des journées de juillet, par M. CELLIER, notaire à Jolligny, 1832, ouvrage condamnépour outrage "au roi, provocation au meurtre et à la guerre civile. – L’Anniversaire,ou le barde Hradschinaux fêtes de juillet, chant royaliste par M. Félix CHARPENTIER, de Damery ; Paris, 1834, in-8 de 20 pages, ouvrage condamné pour offense au roi. A. Bemy, Anniversaires royalistes, 1854. Soipion FOUGASSE,Anniversaire de la mort de la princesse de Canino, veuve de Lucien Bonaparte, 1856. – L’abbéJ.- B Glaise, Dictionnaireuniversel dessciences ecclésiastiques ; Paris, 1868. Edouard Dru-MONT, les Fêtes nationales à Paris ; Paris., 1879. ANNIVIERS (Val d’), en allemand Einfischthal,vallée de Suisse, cant. du Valais. Longue de 30 kil., la vallée s’ouvre en face de Sierre et va jusqu’aux glaciers de la Dent Blanche (4,364 m.) . Orientée du N. au S., elle est perpendiculaireau Rhône. C’est une des vallées les plus pittoresques des Alpes ; elle rivalise avec celle de Zermatt. Sa capitale est le bourg de Vissoye. La population est de 2,000 hab., catholiques et de langue française. L’isolement de la vallée permit aux habitants de rester païens jusqu’à une époque assez avancée.

ANNIVITE. Variété de panabase (cuivre gris), du val d’Anniviers (Haut-Valais).

ANNOBON (Ile). En portugais Anno-Bom,en espagno Ano-Bueno, désignée par les Anglais sons le nom d’Annabona, la plus méridionale des Iles de la Guinée, côte occidentale d’Afrique, par 1° 2S’ de lat. S. et 3° 16’ de long. E., à 110 milles marins au S.- O. de Saint-Thomas.Du N.-N .-O. au S.- S . -E ., sa plus grande longueur est de 4 milles ; sa largeur n’est que de 1 mille et demi superficie totale i7 kit. q. Au S. sont trois Ilots ou rochers auxquels on a donné les noms des trois navigateurs portugais qui ont découvert l’archipel de Guinée Pero de Escobar, Jean de Santarem et Fernand do Pô. Un quatrième ! lot, situé également au S.,

a reçu le nom d’Adam ;

et un cinquième, au N. -E ., est appelé Ilot aux tortues. L’ile Annobon est une véritable montagnejetée-en plein Atlantique et formée de trois pitons arrondis dont le plus haut (pic do Fogo) atteint mille mètres. Les vents du S.- B . soufflentrégulièrement ;l’ile est fréquemmentatteinte aussi par les cyclones. Deux saisons pluvieuses y règnent, en avril et mai, puis en octobre et en novembre. L’ile est peu salubre.

Population 2 à 3,000 hab., catholiques. Ch -1. Santo-Antonio da Praia. à la pointe N. de l’île (500 hab.) . Rade assez bonne, à l’abri des vents dominants. Productions Moutons, volailles, chèvres, lapins, poissons, patates, cocos, bananes, goyaves, oranges et citrons

HISTOIRE. L’île d’Annobon a été découverte, le lm janv. 1471, par Jean de Santarem et Pero de Escobar, sous le règne d’Alphonse V. Jean de Païva en fut le premier possesseur, ainsi que de l’île Saint-Thomas de Guinée, en 1485. En 1503, Annobon fut spécialement concédée à George de Mello mais, dès 1522, elle rentra sous l’autorité directe de la couronne ainsi que Saint-Thomas érigé en évêché en 1533. Le 29 janv. 1539, un décret royal donne la liberté aux personnes issues des mariages entre blancs et négresses et les déclare aptes à remplir les charges municipales. Saint-Thomasayant considérablement grandi, Annebon reçut ses premiers colons de Louis d’Almeida acquéreur, pour 2,400 fr., des droits de