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ne devant plus avoir aucune valeur, il devint d’usage à partir du xiiie siècle de mentionner, dans les formules de vidimus ou copies authentiques, que l’acte transcrit n’était pas cancellé : Litteras non cancellatas, non abolitas, nec in aliqua sui parte vitiatas, etc.

Bibl. : Encyclopédie méthodique, Jurisprudence, t. II, v° Canceller.

CANCELLIERI (Francesco-Girolamo), littérateur et archéologue italien, né à Rome le 10 oct. 1751, mort le 29 déc. 1826. Secrétaire du P. Cordara, il entra dans les ordres et, pourvu de bénéfices, devint en outre bibliothécaire du cardinal Léon Antonelli. C’est alors qu’il se fit connaître en publiant un fragment inédit du quarante et unième livre de Tite-Live, retrouvé dans la bibliothèque du Vatican (1773). En 1802, il fut nommé directeur de l’imprimerie de la Propagande, puis accompagna le cardinal Antonelli à Paris au sacre de Napoléon ; rentré en Italie, il se livra sans plus aucune interruption à ses travaux littéraires. Parmi les très nombreuses et intéressantes publications qui le firent appeler Nouveau Varron, citons : De Stanislao I Poloniæ rege Elegia (Rome, 1770) ; Descrizione della sagrestia Vaticana eretta da Pio VI (1784) ; Supplica presentata a Pio VI a nome degli Obelischi (1788) ; De Secretariis basilicæ Vaticanæ (Rome, 1784-86, 4v ol. in-4, avec 36 pl.) ; Notizie delle duc famose statue dette di Pasquino e di Marforio (1789) ; Descrizione delle funzioni che si celebrano nella cappella pontificia per la settimana santa (Rome, 1789) ; Le due nuove Campane del Campidoglio descritte (Rome, 1806) ; Lettera al sign. Girolamo Baruffaldi sopra la vita di Lodovico Ariosto da lui pubblicata in Ferrara nel 1807 (dans les Memorie del Guattini) ; Lettera sopra la origine delle parole Dominus e Domnus e del titolo di Dom (Rome, 1808) ; Dissertazioni sopra Cristoforo Colombo (Rome, 1809) ; Memorie di S. Medico, martire, con le notizie de’ Medici e delle Medichesse illustri per santità (Rome, 1812) ; Biblioteca Pompejana (Rome, 1813) ; le Sette cose fatali di Roma antica (Rome, 1812) ; Descrizione delle Carte Chinesi che adornano il palazzo della villa Valenti (Rome, 1813) ; Osseivazioni intorno alla questione promossa intorno la originalità della Divina Commedia di Dante (Rome, 1814) ; Dissertazione intorno agli uomini dotati di gran memoria (Rome, 1815) ; Notizie istoriche delle stagioni e de’ sitti diversi in cui sono stati tenuti i conclavi nella città di Roma (Rome, 1823) ; Notizia sopra l’origine e l’uso dell’ anello Piscatoris (Rome, 1823) ; Notizie istoriche delle chiese di Santa Maria in Julia, di San Giovanni Calibita e di San Tommaso degli Spagnuoli (Bologne, 1823) ; Lettera sopra la statua di Mosè del Buonarotti, con la Biblioteca Mosaica (Rome, 1823) ; Memorie della vita ed opere del Pittore errante (Rome, 1824) ; Lettera al conte Morosini sut cifra dell’ Accademia de’ Lincci (Venise, 1829) ; etc., etc., sans compter quatre-vingts ouvrages inédits.R. G.

Bibl. : Tipaldo, Biograpa degli Italiani illustri, t. VI. — P. Visconti, Elogio di Fr. Cancellieri ; Rome, 1827. — Muzzarelli, Elogio di Fr. Cancellieri (dans Giornale Arcadico, 1827). — Villarosa, Ultimi Offizii alla memoria dell’ ab. Fr. Cancellieri ; Naples, 1827. — Serafino Siepi, Vita di Fr. Cancellieri ; Pérouse, 1827, in-8. — Enrico Lovery, Fr. Cancellieri (dans Memorie romane di antichità e di belle arti ; Rome, 1827, t. III, no 49). — Babaldi, Vita di Fr. Cancellieri (dans Memorie di Religione, di Morale e di Letteratura ; Modène, 1828).

CANCELLOPHYCUS (Paléont. végét.). Sous ce nom M. de Saporta a décrit des empreintes fossiles de la base des terrains jurassiques, qui lui ont paru être des Algues du groupe éteint des Alectoruridées, voisin des Caulerpées actuelles. Les empreintes de ces organes encore problématiques se présentent sous la forme de stries ou costules, généralement réunies en un faisceau soit contourné, soit disposé en éventail, ce qui leur a justement fait appliquer l’expression de coups de balai. Ces débris se présentent tantôt à l’état de demi-relief, tantôt en empreintes creuses, tantôt enfin en plein relief. Quoi qu’il en soit des hypothèses émises sur la nature et les affinités de ces débris, leur nombre et leur fréquence dans les sédiments jurassiques inférieurs leur donne une importance qu’on ne saurait nier. Leur analogie avec d’autres empreintes plus anciennes, connues sous le nom de Taonurus et d’Alectorurus, montre encore l’intérêt qu’il y a à ne pas négliger l’étude do ces formes et à découvrir leur véritable nature. Les Cancellophycus comprennent au moins quatre ou cinq espèces bien caractérisées du lias, de l’oolithe, du bajocien et du bathonien. P. Maury.

Bibl. : Schimper, Traité de Paléont. végét.,’t. II, p. 210, et t. III, p. 448. — Saporta, Paléont. franc., Végét. jurass., t. I, p. 135, t. V, et Evolul. du Régne vég., Cryptog., p. 84 et suiv.

CANCER. I. Zoologie. — Genre Linnéen renfermant, à l’origine, tous les Crustacés-Podophthalmes, un certain nombre d’Edriophthalmes, tels que les Gammarus, et môme des Phyllopodes, mais restreint par les zoologistes modernes au petit groupe ayant pour type le Cancer pagurus L. Ce genre, qui appartient aux Brachyures de la section des Cyclométopes, est devenu le type de la famille des Cancérides, dont le principal caractère est d’avoir les pattes postérieures terminées en crochet simple, ni déprimé, ni toliacé, ce qui indique des habitudes sédentaires. Les Cancer, en effet, ne s’éloignent pas des côtes où ils se tiennent dans les creux de rochers. Le Cancer pagurus L., très commun sur nos côtes, atteint souvent une forte taille et pèse parfois plus de cinq livres, il est comestible et vient journellement sur nos marchés où il est connu sous les noms de Tourteau et de Pou— pard. E. Simon.

II. Paléontologie. — Les Cancériens fossiles (Cancridœ M.-Edw.) n’apparaissent pas avant le crétacé. Le genre Ettjus (E. Martini Mantell), du gault et des sables verts d’Angleterre, est le type le plus ancien que l’on connaisse : le céphalothorax est petit, large, et les pattes sont longues et grêles. Une seconde espèce (E. Buchii) est du Planer de Rohême. Xanthosia (Bell) est également des sables verts d’Angleterre. Xantho (Leach) se trouve dans le gault de Sainte-Croix, pays de Vaud (X. Fisclieri, A. M.-Edw.), et le genre se retrouve dans le miocène de Turin. Caloxanthus (A. M.-Edw.) provient du cénomanien des environs du Mans (C. formosus). Le genre Plagiolophus (Bell) est du crétacé supérieur et de l’éocène. — Les couches de cette dernière époque renferment une douzaine de genres dont le g. Cancer propr. dit (C, Beaumonti, éocène, C. carniolicus, miocène, C. Sismondai, pliocène d’Italie). Le g. Lobocarcinus (Reuss) est caractérisé par une carapace très large, à bords antérieurs lobés : le type (L. Paulino-YVurtembergicus ) est du calcaire nummulitique d’Egypte. Le g. Xanthopsis (M’Coy), voisin de Xantho et à pinces inégales, se trouve dans l’argile de Londres, le calcaire nummulitique des Landes (X. Dujouri M.-Edv.), et dans l’éocène de Bavière. Titanocarcinus (A. M.-Edw.), également voisin de Xantho, commence dans le crétacé supérieur (T. serratijrons) deCiply (Belgique) et se continue dans l’éocène du sud de la France et le miocène d’Italie. Les g. Atergatis encore vivants, Palœocarpilius, Phlyctenodes, llarpactocarcinus (H. punctulatus Desm., commun dans le S.-O. de la France, et une espèce du tertiaire de la Nouvelle-Zélande), Panopœus (qui commence dans le crétacé sup. et vit encore), Xanthilites, Necrozius, etc., sont également éocènes. Le miocène et le pliocène sont, au contraire, très pauvres en débris de cette famille ; les genres Cancer, Xantho et Lobonotus (miocène de Saint-Domingue), sont à peu près les seuls que l’on puisse citer. — D’une façon générale, on peut dire que les Brachyures tertiaires d’Europe présentent un caractère oriental, c.-à-d. asiatique (V. Décapodes fossiles). E. Trouessart.

III. Astronomie. — Nom du quatrième signe du zo-