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et sans fonctions. Chez les Lamellibranches qui n’en pré-MDtent point trace, l’on a pensé qu’il existe à une M lame Fie. 3. — A. Coupe sagittale schématique d’un pied de Cardium edule, montrant la disposition générale de l’appareil byssogène : b, byssus ; c, canal du byssus ; h, cavité du byssus ; s, sillon ; gis, glandes du sillon. — B, Coupe d’une partie du sillon, montrant la manière dont les glandes viennent déboucher entre les cellules épithéliales : t, t, traînées granuleuses indiquant le trajet des conduits excréteurs ; ep, cellules épithéliales ; gis, glandes du sillon.

période du développement larvaire et disparaît ensuite. Cela est possible, mais non certain. Le byssus n’est point rétractile ni mobile, une fois qu’il a été fixé ; ses fila-Fig. 4. — a. Pied et byssus qui ont été arrachés du corps ; b, oreissiène renversée portant dix dressènes très jeunes, attachées par leur byssus a la valve droite de la mère.

ments peuvent se briser, mais la glande peut sécréter de nouveau de la matière qui se transforme en filaments durs et solides. Le byssus ne sert qu’à fixer les animaux dans la position qu’ils ont choisie. D r H. de V. III. Botanique. — Sous le nom de Byssus. on a quelquefois rangé d’une manière générale les moisissures, les mycéliums. On a confondu sous ce nom des Cryptogames divers, comme le genre Ckroolepus (Algue Cladophorée), le Cyslocoleus (Lichen Byssacé). YOzonium candidum de Link ou YHypha membranacea de Persoon. Dillenius, de son côté, a constitué sous ce nom un genre à part constitué par des filaments mycéliens peu ou pas enlaces, minces, de teinte argentée ou blanchâtre, poussant dans les lieux bas, sombres, humides, s’affaissant ou s’agglomérant à l’air sec. On y peut faire rentrer les espèces suivantes : B. spinosa, B. digitata, B. clavata (de Humboldt), B. penicillum, B. radicijormis, fi. plumosa, B. (loccosa (de Schreber). Ces espèces sont, en général, d’une extraordinaire fragilité, et quelques-unes sont détruites par le plus léger contact. II. F. Bibl. : ZOOLOGM. — Th. Barrois, les Glandes du pied et les pores arjuifrres chez les Lamellibranches (Thèse île doctorat es sciences) ; Lille, 1885, in-4. On y trouvera une bonne bibliographie de la matière.

BYSTRŒM (Johan-Niklas), habile sculpteur suédois, né à Philipslad le 18 déc. 1783, mort à Home le 13 mars 1848. Il avait iugt ans lorsqu’un petit héritage le mit a même d’étudier a l’Académie des beaux-arts de Stockholm. aprèl avoir été dans le commerce, ou il contracta des goûts et une habileté mercantiles qui l’aidèrent a taire fortune. Il lut élève de Sergel et de Masreliez. Kn 1810, il partit pour l’Italie et passa la plus grande paitie de sa vie a Home et à Carrare, où il possédait une liche carrière de marbre. Sa Bacchante eotuhée (1814) fonda sa réputation ; il en envoya à Stockholm une copie coulée en bronze, qui excita l’admiration de Sergel, et il retourna en Suède (1816) avec quatre statues de marbre, entre autres un Mai s colossal, a la tête duquel il donna secrètement les traits du futur Charles XIV (Jean). Ce monarque, dont il s’était ainsi concilié les bonnes grâces, lui fil de nombreuses commandes, et le chargea de construire au parc zoologique de Stockholm une belle villa ornée de sculptures et de bas-reliefs (1839-1844) qui, par suite du décès du roi, resta à l’artiste. Celui-ci en fit un musée, peut-être dans l’espoir que l’Etat l’achèterait et en ferait le pendant du musée Thorvaldsen. Mais ses œuvres et ses collections furent dispersées aux enchères (18S3). Quoiqu’il eût vendu beaucoup de ses productions, il y en avait encore 156 de sa propre main. Il travaillait le marbre avec beaucoup de finesse, parfois directement d’après l’esquisse et avec une hâte qui nuisait parfois à la correction. Sa facilité de travail et ses habitudes laborieuses expliquent sa remarquable fécondité. S’inspirant autant de l’antique que de la nature et préférant les sujets classiques, il n’en traita de nationaux que dans ses statues et dans ses bustes de rois et d’illustres suédois. Il s’entendait à grouper ses personnages et à disposer les draperies ; il rendait mieux la beauté voluptueuse, la grâce et l’élégance que la force virile, ie grandiose et la profondeur du sentiment. C’est dans la période de 1816 à 1829 qu’il produisit ses plus belles œuvres, en tête desquelles on place : Junon tenant sur son sein le petit Hercule, Vénus et l’Amour, la Baigneuse, Linné, Cliarles lit. Il était professeur à l’Académie des beaux-arts de Stockholm (1832). Des lithographies de six de ses ouvrages, faites par J. Cardon, ont été publiées de 1849 à 1852 avec son portrait d’après Kùchler. B-s.

BYSTROV (Ivan-Pavlovitcb), bibliographe russe, né en 1797, mort en 1850. Il fut pendant dix ans employé à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg et a laissé un certain nombre de travaux intéressants, notamment un Essai d’Index alphabétique des périodiques russes (Saint-Pétersbourg, 1841) et des catalogues fort estimés. BYTCHKOV (Atanassii-Féodorovitch). savant russe contemporain, né en 1818. 11 a fait ses études à l’Université de Moscou. Après avoir été professeur à l’Ecole des cadets de Saint-Pétersbourg, il est entré à la Bibliothèque impériale de cette ville dont il est actuellement le directeur général. Il a publié de nombreux travaux relatifs I l’histoire russe dans les publications de la commission arcliéograjiliique de Saint-Pétersbourg. Depuis la mort de Berednikov il a été chargé de la publication des Chroniques russes éditées par cette commission. Il a rédigé avec M. Barsoukov la table des huit premiers volumes de cette collection et a dirigé personnellement la publication de certaina volumes de la nouvelle série qui a été l’objet d’importantes améliorations. On lui doit en outre des travaux bibliographiques, notamment un Catalogue des livres imprimé» en caractères laïques sous Pittrt le Grand (Saint-Pétersbourg, 1867). L. L.

BYTHINELLA (Malac). Genre de Mollusques-Gastéropodes, de l’ordre des l’rosobranches, établi par Moquin-Tandon (Dans Journal de Conch.), en 1851, pour de petits Mollusques des eaux douces, caractérisés par une coquille turriculée, de forme ovalaire ou oblongue imperl’orée, à sommet obtus ; ouverture ovale ou arrondie à péristome conlinu, a bord externe faiblement épaissi,