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CAMBODGE

100° 30’ et 104° 30’ long. E. de Paris. Jadis fort étendu, le Cambodge est aujourd’hui borné à l’E. par la Cochinchine française ; au N.-E. par les sauvages Stieng, etc. ; au N. par les principautés laotiennes, Molu Préy, Tonlé Repou ; au N.-O. par les provinces cambodgiennes annexées au Siam : Angkor et Battambang ; à l’O. par le royaume de Siam ; au S. par la mer. La frontière, bien délimitée du côté de la Basse-Cochinchine, ne l’est pas entre la province siamoise de Siem-reap et le Mékong, et des territoires restent contestés entre la cour de Bangkok et le Cambodge représenté par la France. — Le nom que nous donnons à ce pays vient des Portugais, qui eux-mêmes l’ont emprunté aux formes siamoises Kam-pou-chea et Kam-pho-xa, d’origine indienne. Les Chinois ont traduit ces noms en Kan-phou-tcki et Kan-phn-tche, mais ils appelaient le pays Ichin-la ; pendant la période Wan-li (1573-1619), ils le désignèrent sous le nom de Pou-se oriental. Le P. Alexandre de Rhodes nous dit que les Annamites marquaient par Kao-mien le Cambodge proprement dit. Les indigènes nomment leur empire lihmer, Srok khnier, pays khmer, Piokor khmer , royaume khmer, et ils parlent de leurs ancêtres qu’ils appellent Khmer dom.

Si terficie et Population. — On comprendra qu’il est difficile de donner une évaluation exacte de la population et de l’étendue, lorsqu’on saura que le gouvernement se contente tous les trois ans de faire d’une manière approximative le recensement des hommes de quinze à soixante-dix ans, que de quinze à dix-huit ans, ils ne sont inscrits que pour mémoire, qu’à partir de soixante-dix ans ils ne sont plus inscrits, et qu’enfin il n’existe pas de recensement général. Aussi voyons-nous la population évaluée par Reclus a 950,000 hab,, par Aymonier et par Foncin a l.O’iO.OOO d’hab., par V Allas des M’usions catholiques à 1.800,00(1 ! Somme toute, nous sommes encore aujourd’hui réduits à citer le chiffre officiel communiqué au protectorat en janv. 187 i qui est de 945,954 bah., sur lesquels on compte : Cambodgiens, 746,424 ; Chinois, .764 ; Chamset Malais, 25,599 ; Annamites, 4,452 ; lia dé Ma m 11". 107 ; population flottante, 5,000 ; divers (bonzes, fonctionnaires, etc.), 57,518. Ce chiffre nous parait sujet à caution, car le nombre des Annamites est supérieur a la donnée officielle. — La superficie du Cambodge varie suivant les auteurs depuis 80,000 kil. q. (Reclus marque 83,801 kil. q.) jusqu’à 100,000 kil. q., ce qui donne une densité de population de 10 à 14 hab. par kil. q.. Moura donne le chillre de 3,500 lieue» kil. q. environ et il divise relie superficie en quatre catégories de sol : 1° les montagnes et les collines, inhabitées à cause de leur insalubrité et de l’asile qu’elles donnent aux esprits malfaisants ; 2° les plateaux élevés composes d’immenses plaines avec des villages misérables et peu de culture ; 3° les terrains moyens fécondés par l’inondation du Me-knng et 4° les terrains marécageux d’où l’on tire le lolus. Les Cambodgiens sont répandus dans le Siam, tarticalierasBenl dans les dtot. de Battambang it d’Anf- <>r. dans le Laos et dans la BaïaS) Cocbinchine (parlicument dans Vinh-long, Chaudoc et lla-ticn) qu’ils ont naguère oc D

ihiiRor.RArinF.. — Le principal cours d’eau du Cambodge est le MeK ng, la < mère des eaux ». Ce fleuve, qui pr.nd sa nont d ;m< les houen loun et qui a une longueur d’environ 3.500 kil., après avoir travée le ire dans U *.aml> >dge, ou les indigènes, oubliant I" DM 1 •- nomment simplement la

« jrand fleuve * Tonlé Vwtn. i ml cours d’eau qui a été chanté psr Camoéns dans les Lusuidcs : Qua m Lotarprei

A Th : ta i’. ab, a i cadrait Hit des Q* itr+Brut, U Kong ae divisa en deux hranr | I ne :

dite fleuve antérieur on supérieur, Tkian g> I I h Mvtho, l’antre BttJVI p oa tér is sjr , Hau gi ■ ’ arrose Chaudoc et Long-Xuyen. Un troisième bras, le Tontd-Toch, qui passe par l’ancienne capitale Ou dong, fait communiquer le Me-Kong avec une immense étendue d’eau, désignée sous le nom de Grand Lac, Tonlé Sap (if 25’ et 13° 20lat. N., et 101° 20’ 102° 20 long. E.). Ce lac, qui suit une direction générale N.-O.-S.-E., a des dimensions variables suivant la saison ; quand il est plein, il a une longueur environ de 130 kil. sur une largeur moyenne de 25 kil., avec une profondeur de 12 à 14 m. ; à sec, le Tonlé Sap a une superficie d’environ 2,600 kil. q. Les Cambodgiens appellent l’rek les arroyos ou rivières, et Sliuig les rapides. Nous ne croyons pas nécessaire dans ce bref aperçu de donner, sauf celui des deux Vaïco, leurs noms, d’autant plus qu’en dehors des affluents du Tonlé Sap, de la rivière de Kampot, etc., en général leur parcours principal se trouve dans la Basse-Cochinchine.

Climat. — Le climat du Cambodge est fort semblable à celui de la Cochinchine française ; l’année est divisée en deux saisons parfaitement marquées : l’une sèche, de novembre à mars, l’autre humide, d’avril à octobre ; les saisons dépendent d’ailleurs complètement des moussons. La température est en moyenne de 28° cenligr., elle descend en novembre et décembre à 18° et monte pendant les grandes chaleurs à 36° et même sur les bords du Tonlé Sap à 40°. Toutefois, c’est moins son élévation que sa nature qui rend la cbaleur insupportable dans les pays de l’extiêiue Orient : il faut ajouter à la souHrance causée par une chaleur excessive celle que produit l’humidité de l’air, une pression barométrique énervante, la présence d’insupportables moustiques et, près des cours d’eau, particulièrement du Tonlé-sap, la réverbération du soleil. — Les principales maladies, qui existent d’ailleurs à l’état endémique, sont la dysenterie, souvent précédée de la diarrhée chronique, et les fièvres j>aludéennes. La variole frappe surtout les indigènes. La haute températurc est une cause d’anémie générale qui nécessite des voyages en Europe relativement fréquents. Malgré tout, le climat du Cambodge est loin d’être aussi mauvais que celui de nos établissements de la côte occidentale d’Afrique, et, avec les précautions élémentaires de l’hygiène, — les insolations et l’abus des alcools sont plus encore que le clim.it cause des maladies, — l’Européen supporte lacilement un séjour de quelque durée dans le pays. Gouvernement et Divisions politiquis. — La monarchie est absolue au Cambodge ; les pouvoirs du roi sont illimités ; la personne du souverain est sacrée ; le prince a droit de vie et de mort sur ses sujets. Le protectorat français a naturellement tempéré les excès de ce régime autocratique. L’énumération complète des titres du roi prendrait douze lignes de cette encyclopédie. Plus simplement le roi est aujourd’hui le Som-tlarh Pra Nornudam Prom Uoreraksa l’ra Maha Abbarach. De Nnrnndam, nous avons fait Norodom. Au-dessous du roi vient, ■— je parle en général, car tel n’est pas le ras en ce moment, — vient le roi abdiqué, le Vrai Maha Ohbajuréaeh ; suivant la coutume très répandu dans cette partie de l’Asie on deux rois se sont souvent partagé le liône, l’un ayant les honneurs, l’autre la puissance, la chose n’a rien d’extraordinaire. Au troisième ranp trouve le premier punce du sang, le l’rea Mû Ol/barach, qui peut être le prince héritier. In den lieu arrive la première prinossc du sang, la Swlarh Prta téuH, qui ett suivant le cas, la reine douairière, la Sour du roi, de — le roi. le roi abdiqué, le premier prince et la première priDMSM du ’ang ont cfcaON leur statut personnel, maison montée, nuVicrs attadiésa leur ■ ne. Il y a donc quatre daSMI (wm-rap) de Inm tionnaires qui f>e distinguent entre eux p^r le sam-rap loqoel ils appar’ - sont les r|,iflr#> pAlh gjt, /„„, ’ r "7/. ’ • mi marquent ces sam-rap

nous aurons don | pou le mi, le < , ,

Ion pour le roi abdiqué (comme il n’y a pas en ce n