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théâtre, le 20 nov. ISdl, [Kir le nMe de Psyché dans le ballet de ce nom. (",e n’est (lu’au bout de plusieurs anni^es (|u’elle put niontier ee dent elle était capaMe. Kile n’avait encore ciée que les deux rOles de Diane dans Vrini’ ! et Adonis et lie i,iu dans ïEiifdiit prodigiit’, lorsque son beau-frère, Milou, put eiilin lui confier celui de Nina dans son ballet de yinii ou la Foll : pur (()»o»r, adaptation chorégraphique du petit cliet’-d’œiivre de Marsollier el d’Alayrac ("23 nov. l !- !l. !). Le IridUipliede M"» l !i ;joltini fut aussi complet, aussi tVlatant que celui (jue M’"" IUi| :;azon avait renipot té dans le niéuie rùle, à r()pe.ra-(’.iinii(|ue. trente ans auparavant. « Le talent de .M’i^tigotlini, a dit uu bioi,’raphe, prit tout son essor dans le ballet de Mnit. Jamais l’ai’t de la panloinime n’atteignit un plus haut degré ; c’est la ipie s’arrête la perfection, et l’on se rapiiellc avec délices ce talent prodigieux dont on ignorait encore la portée. Jamais intelligence ne fut plus iiarfaite, jamais talent ne fut plus varié ni plus étendu que celui de M" Bigoltirii, et l’on concevra dillicilenient ijue cette actrice si noble, si passionnée dans Mna et daus Clari, ait encore atteint la perfection dans les rôles opposés de la Serrante juslifiée, du Page dans les Viuies du duc de Vendôme et de Su/anue dans le /’(((/(■ incoiistmil, oii elle tit briller à la fuis l’esprit, la finesse et l’espièglerie, réunis à la grâce qui ne la (piiltait jamais. » Aux rùles ipii viennent d’être indi(]ués, il faut ajouter encore ceux qu’elle créa, toujours avec le même succès, dans le Curnavol de Venise, Proserpin •, Alfred le Grand, t’.eiidriUon, VEpreuve villa- (jeiiise et Aline, reine de Golconde.
Après vingt-deux annéi’s d’éclatants services et de succès ininterrompus, M"° Bigotlini quitta la scène, aux derniers jours de I8-2H. Dans sa représentation de retraite, qui eut lieu à l’Opéra, le H déc. avec un grand éclat, elle tit un véritable et singulier tour de force en jouant, aux côtés de M"" Mars , le rùle du page dans la Jeunesse de Henri V. ’ A, P.
BinL. : Almanaehdes Spectacles ; Paris, 1S25, in-tS. Hiographie unioersellc et portative îles contemporains ; Paris, 182s, in-S. — Tli. de Lajak i e, Catalogue de la Uibliothciiue de iilpera ; Paris, 1877-187 !). 2 vol. in-8. BIGOU. Petite oasis du Zab Guebli, à 28 kil. E. de liiskra (S. de la prov. de Constantine, Algérie). BIGOURELLE (Mar.). Couture ronde à l’aide de laquelle on réunit quelquefois deux laizes d’une toile à voile en roulant les lisières l’une sur l’autre, au lieu de les appliquer à [liât d’après la méthode ordinaire (V. Voilerie). BIGRE (Ln bas latin apiger). Nom donné à ceux qui rechercliaient dans les forêts les essaims d’abeilles. On les nommait fréquemment /rancs hiijres, ii cause des privilèges dont ils jouissaient : droit d’abattre les arbres où ils découvraient des essaims, droit de s’ap[)rovisionner de bois de chauHage, etc. (les privilèges furent abolis par l’oi’donnance forestière d’août Ibliy.
BIGUE. I. ÀRciiiTKCTi’RE. — En termes de construction, on appelle bigue une sorte de chèvre primitive formée de deux esparres solidement fixées par les pieds, reliées à la tête par un nœud et maintenues en place par-deux haubans et un ou deux contre-haubans. La partie inférieure porte un treuil horizontal sur lequel s’enroule une corde dont le brin libre porte les fardeaux à élever. II. Marine. — Une bigue est formée par deux màtereaux ou deux vergues, réunis par une de leurs extrémités au moyen d’un fort amarrage et formant un angle aigu. La, bigue, dressée dans une position légèrement inclinée et maintenue par des cordages formant étais, constitue une sorte de chèvre avec laquelle on peut lever des poids considérables ; les apparaux nécessaires à l’opération sont fixés à son sommet. On se sert de bigues dans un grand nombre de circonstances : pour lever les couples d’un navire en construction pour les faire reposer sur la quille ; pour redresser un navire abattu en carène ; pour mater ou démâter un navire lorsqu’on ne dispose pas de machine à mater. — On nomme aussi bigues les mâts collatéraux du mât principal d’une machine à mater, ou de forts mâtereaux employés comme leviers pour faire incliner un petit navire et faire émerger une partie de sa coipie. III. Jeu. — Mut de cocagne incliné et savonné qu’on établit au-dessus d’une rivière, d’un lac, et sur lequel des ro-icurrents s’exercent à marcher pour déci-ocher à son extrémité des prix qui y ont éli’ allactiés. Ce jeu est en usage dans les fêtes foraines du midi de la France. BIGUGLIA. Corn, du dép. de la Coi’se, arr. de Hastia, cant. et à 12 kil. de Horgo, piès des embouchures du Bevinco et d’un étang ; ISS hab. Le village de Biguglia occupe, d’après les historiens corses, l’emiilacemeut de l’ancienne Cersunum. Il lut, à l’époipie de la domination pisane en Corse et dans les pr’eniiers temps de la domination génoise, avant la fondation de Bastia, la capitale administraiive de l’ile. C’est aux environs de Biguglia qu’en Ili’Ji, Ariigo délia Koca renqiorta sur les Cénois. une victoire (pii les chassa momentanément de l’ile, sauf de Caivi et de Bonilacio. Dans la guerre de l’indépendance corse, au temps de Paoli, il se tint à Biguglia, plusieurs assemblées des pièves environnantes. Sur le territoire de Bignglia se trouve un étang ou lagune appelé l’étang de Biguglia ou Stagno Chiurlino, qui est séparé de la mer [>ar le prolongement de la pointe d’Arco. Il a environ 10 kil. de longueur et sa superficie est d’environ i.oOO hect. ; il renferme l’ile de San-Damiano. Pendant la période romaine, il était accessible aux navires et c’était un des princijiaux points d’atterrissement des conquérants. Il en était encore de même à l’époque de la domination pisane. Mais peu à peu, il s’est comblé en partie et ce n’est plus (|u’un foyer d’exhalaisons malsaines. Il est encore très poissonneux, surtout en anguilles. L. D.
BIGUIRQUE {Lai.bigerrica). Vêtement ancien, particulier aux gens de la Bigorre (Uiijerres). Il était fait de peaux de moutons ou de chèvres, conservant encore toute leur toison, et pr’opres à protéger contre le froid et le vent des montagnes. C, J.
BIHACZ (Bihaé, en turc Bebke). Ville de Bosnie, située sur l’Unna, près de la frontière croate. Pop. 3,000 hab. Elle a joué un rùle considérable comme forteresse dans les guerres entre l’Autriche et la Tiinjuie.
BIHAI (Bot.). Nom, aux Antilles, de VHelicnuia liihal Sw. (ilusa Bikai L.), [liante de la famille des Musacées, que l’on cultive fréquemment dans les serres chaudes de l’Europe (V. Hei.icomv).
BIHAR. Nom d’un comitat hongrois et des montagnes qui séparent ce comitat de la Transylvanie. . Les monts de Bihar jouent un rùle assez compliqué dans l’orographie et l’hydrographie de la Hongrie. Ne se rattachant à la grande chaîne des Kar[iates que par une série de hauteurs médiocres, ils se développent et grandissent (le principal sommet, le Kukurbeta s’élève à une hauteur de 1,844 m.) entre deux affluents parallèles de la Theiss , la Maros et la branche septentrionale du Kœrœs. Un grand nombre de rivières prennent naissance dans leurs tlancs tourmentés.
. Le comitat de Bihar a été diminué dans les remaniements territoriaux de 1876. Par exemple il ne comprend plus la ville de Dcbreczin, qui est devenue le chef-Ireu du nouveau comitat des lleiduques, limitrophe de Bihar au nord, ainsi que le comitat également nouveau de Szilàgy. Il est toujours limité à l’O. par celui de Békés, au S. par celui d’Arad. La population, en majorité calviniste et magyare, s’est trouvée réduite de o3o,000 à 415,000 hab. La partie montagneuse abonde en belles forêts, en fer et cuivre, en set, en sable aurifère ; les collines portent d’excellents vignobles ; la plaine a les mêmes produits que dans le reste de la Hongrie : grains, tabac, etc. La seule ville très importante est le chef-lieu, Nagy-Varàd, en allemand Gross-Wardeln. Cette contrée, essentiellement magyare, a joué un grand rùle dans la renaissance parlementaire de la Hongrie, à partir de 1823. Edouard Sayous.
