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succédèrent des recherches géniales, dont je ne puis énoncer ici que les sujets. Surfaces isothermes et orthogonales, théorèmes relatifs à l’intégrabilité des fonctions différentielles, à la similitude en mécanique, au calcul des variations, au calcul des probabilités et aux propriétés des intégrales des problèmes de la mécanique, etc. ; on voit qu’ils touchent aux branches fondamentales de l’analyse. Ses cours au Collège de France étaient par destination consacrés aux plus hautes questions de la physique mathématique : ils ont laissé des traces profondes dans l’esprit des auditeurs volontaires auxquels de telles questions sont accessibles. Trois de ces cours, consacrés à la thermodynamique, à l’électricité, au calcul des probabilités, ont été imprimés par J. Bertrand sous une forme définitive ; je citerai surtout le premier. À l’instar des mathématiciens les plus distingués, il a consacré un volume publié en 1887 à la thermodynamique. De l’aveu unanime, c’est un des traités les mieux faits, et les plus solides, sur cette science, créée de notre temps. Il avait aussi entrepris un grand ouvrage d’ensemble sur les calculs différentiel et intégral, ouvrage qu’il s’est complu à composer pendant les années de son âge mûr. Les deux premiers volumes seuls, très remarqués, ont été