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vous forgez hâtivement, et vous jetez pêle-mêle à la France et au monde le métal pur et les scories. Je voudrais que la province ne retînt que le métal pur. Paris et la province sont indispensables l’un à l’autre et ils devraient s’aimer. Mais je crois bien que je suis pour toujours condamnée à souffrir dans mon âme provinciale, quand je suis à Paris ; à souffrir dans mon âme parisienne, quand je suis ici. Les gens qui n’ont qu’une âme sont bien heureux.