Page:Berteval-Le theatre d'Ibsen, 1912.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




PRÉFACE
__________________


Nice, le 15 octobre 1911.


Monsieur et cher Confrère,


J’ai été très sensible-à l’amabilité à laquelle je dois la lecture avant la lettre de l’étude forte et belle que vous venez de consacrer à Ibsen et que vous a dictée la meilleure des inspiratrices : l’admiration. Ce qui m’a surtout touché dans votre courtoise démarche, c’est qu’elle semble avoir été déterminée par des divergences, sur des points particulièrement graves, entre vos appréciations et les miennes. La courtoisie n’en est que plus délicate, et, malheureusement, plus exceptionnelle. Si j’en profite pour m’expliquer, c’est cependant à la condition de ne pas profiter d’un autre ménagement dont j’apprécie, d’ailleurs, comme elle le mérite, la bienveillante intention. Je vous remercie très sincèrement de n’avoir pas voulu faire figurer mon nom dans l’acte d’accusation formulé par vous contre certaines appréciations dont vous avez voulu faire justice, dites-vous, et de l’avoir dressé contre inconnu. Mais vous me permettrez d’écarter le voile et de me nommer moi-même. Je le fais, d’ailleurs, dans un. but intéressé, pour pouvoir