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splendides qu’ils peuvent fonder sur cette nouvelle publication, — et il finit en l’invitant à diner avec les membres de la future collaboration.

Il convoque alors Charles de Bernard, Théophile Gautier, Jules Sandeau, Léon Gozlan et quelques autres et leur annonce la bonne nouvelle. Un bailleur de fonds ! Ils n’en peuvent croire leurs yeux. Et pourtant ils le verront, bien vrai et bien vivant, seulement il faut réunir la somme nécessaire pour ce dîner à offrir au jeune commanditaire, un diner qui doit être superbe.

En vain, ils se tâtent, personne n’a d’argent. À la fin, on décide de le traiter dans le local même où s’installera la future revue et de se faire donner à crédit chez tous les marchands de comestibles du quartier. Reste à trouver l’argenterie. Heureu-