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mune. Je l’ai acheté à la commune à un prix fort élevé. Pourquoi ? Pour cette raison-ci : Un vieil usage oblige tous les habitants à déposer leurs immondices au pied de cet arbre séculaire, et non dans tout autre endroit.

Hugo recula.

— Rassurez-vous, lui dit Balzac ; le noyer, depuis que je le possède, n’a pas encore repris ses fonctions. Je continue. Aucun habitant n’a le droit de se soustraire à cette servitude personnelle, reste d’une ancienne coutume féodale. Or, jugez ! jugez de la quantité et de la richesse d’engrais amassés quotidiennement au pied de cet arbre vespasien, l’engrais municipal, que je ferai couvrir de paille et d’autres détritus végétaux, afin d’en avoir toujours une montagne à vendre à tous les fer-